3 juil. 2009

Ces illuminés du Vatican (or so they say)





Anges et démons, c'est l'histoire d'un Américain qui vient apprendre aux Italiens et à tous ces maudits papistes comment faut faire pour sauver quatre (vieux) mecs en rouge en quatre heures.

Autant dire qu'il y a du boulot. Entre les vieux croutons du Vatican, occupés à réélire un autre pape (perdent pas de temps les vaches) et qui sont tous de machiavéliques sournois qui cherchent qu'à manigancer et leurs rituels que ça fait longtemps que les Américains, eux, ils ont compris que c'était trop nul, et Tom Hanks (me souviens plus du nom de son perso, mais est-ce bien grave) (en anglais ça sonne un truc comme « Lainguedonne ») qu'a pas que ça à faire, il a trop envie de farfouiller les archives du Vatican (un truc de prof d'université aux US, farfouiller les archives des autres), forcément, ça coince.

Au commencement, il y a des scientifiques qui arrivent à créer l'antimatière. En fait le prodige décrit résiderait dans la capacité à créer une antimatière stable qu'ils arriveraient à stocker dans une grosse capsule et qui aurait l'effet d'une bombe nucléaire hyper puissante si l'antimatière entrait en contact avec la matière. Donc c'est de la science-fiction, mais pas trop. Et c'est au Vatican que ça se passe. Parce que les atomes qui font que la matière existe (ils servent de joint à d'autres trucs microscopiques et ça constituent la matière, s'tu veux, donc si on te pique ton joint, t'existes pu... dingue), seraient les « atomes créateurs» qui seraient à l'origine de tout, donc des « atomes dieux », s'tu veux. Jusque-là ça va (à peu près). Si l'Église a passé à peu près deux mille ans à expliquer l'inexplicable par des édits, que la science a su expliquer par la suite par des démonstrations, autant que l'Église garde la main-mise sur le sujet pour rester la championne de l'inexpliqué.

Évidemment, ça en intéresse plus d'un, rapport aux dégâts potentiels d'une telle bombe.

Mais pour titiller l'esprit curieux des lecteurs du bouquin à l'origine de ce flim et donc, ensuite les spectateurs - la recette a tellement bien fonctionné pour le Code Da Vinci (euh... le livre, hein, passke le flim... comment dire... non je préfère ne rien dire, sinon on va dire Miz J. c'est rien qu'une ronchon) - le mieux était encore de garder ça dans la famille de l'inexpliqué. Parce que le coup des terroristes islamistes, c'est un peu réchauffé, pis Bush, genre disons qu'il était plus trop en odeur de sainteté au moment du flim (hin hin, « en odeur de sainteté »). Du coup, on fait ressurgir l'occulte, les confréries secrètes (au prochain on aura droit aux Templiers, j'te parie) et on appuie sur les travers de l'Église des deux derniers milliers d'années. Franchement, au point où ils en étaient, ils auraient pu aussi parler de l'Inquisition, hein. On n'est plus à ça près.

Et là tout s'enchaîne, un méchant illuminatus (ben oué en latin le masculin singulier d'illuminati, c'est illuminatus, oué je sais, trop la classe) pique la grosse capsule, kidnappe quatre cardinaux figurant parmi les favoris à l'élection du pape et annonce qu'il en tuera un par heure à partir de 20h.

Ce qui est cool c'est qu'en Italie il fait jour tard. Après ça se corse.

Du coup, hop hop hop on perd pas de temps, on ramène Tom Hanks des US. Je sais pas trop comment ils ont fait avec le décalage horaire et le temps de trajet en hélico (?) - surtout depuis que le Concorde n'est plus en circulation, faut quand même au moins 7 heures pour venir de la côte est des US en Italie - mais il arrive pile poil pour le début des festivités. Et pendant ce temps, on vote pour élire un nouveau pape.

Et comme Tom est un malinois (t'inquiète que malgré le décalage horaire, il perd pas le nord), il dit « Euh... ok, mais je veux aller aux archives ». On lui dit qu'il est relou, qu'on lui a déjà refusé sept fois l'accès. Il répond « Ben c'est ça ou je me casse » (en gros).

Il y va, et là, ô miracle de la technologie vaticane, les archives c'est le Smithsonian des années 2250. Dépressurisation de l'air dans des chambres hermétiques en verre triple épaisseur, et tout et tout. Trop la classe le Vatican, ni vu, ni connu, j't'embrouille. J'aimerais bien voir le permis pour les travaux.

Tout de suite il trouve ce qu'il cherche (trop balèze, il va au rayon « Galilée » et prend direct un bouquin de l'époque qui parle des illuminati). À croire qu'aux US, depuis la naissance du protestantisme, on a bien compris que l'Église c'est rien que des monstres qui ont buté ce pauvre Galilée et que tous les trucs un peu mystérieux reposent sur son procès. Non mé.

Donc il feuillette - même pas foutu de lire le latin, le bougre, pourquoi il croit qu'on lui a refusé l'accès pendant tout ce temps ? À quoi ça lui aurait servi s'il y comprend rien (« Tommy boy, tu vas apprendre le latin, t'es mignon, on en reparlera après ») (faut tout leur dire j'te jure) - et là y a une Italienne scientifique qui est avec lui et qui lui dit « Vas-y tu m'énerves, tu veux que je traduise ? » (en plus elle est moche, ils auraient pu prendre Monica Bellucci, merde). Mais lui, il est trop malinois, il a vu qu'il y avait des inscriptions en filigrane sur la page.

« Atta, atta », il lui dit, « 'Gade donc, y a un truc écrit autour de la page ». Et là, truc génial, c'est écrit en anglais. Il explique que la langue de Shakespeare, à l'époque de Galilée, c'était hyper subversif, esprits libres, machin, et tout et tout (en même temps, ami lecteur, si t'as déjà lu des poèmes de Shakespeare, c'est vrai qu'il était un peu cochon hihi).

Bref. Et là, tsé il aurait juste suffit de tourner la page format B5 pour lire. Mais là, l'Italienne, elle s'énerve et là, (attation, suspemsme, ici, on n'a pas peur, on dénonce) : ELLE ARRACHE LA PAGE CETTE GROSSE TEUPU.

Genre tu comprends ces gentils Américains, ils ont compris qu'il fallait nous montrer à nous que quand il s'agit d'agir, rien à péter des vieux machins qui puent. Droit au but, on s'arrangera avec du scotch après.

Bon après je te passe les détails, un vieux mec en rouge y passe, ensuite un deuxième (qui est noir, faut pas oublier les quotas non plus), ensuite un troisième. Pis le quatrième manque d'y passer mais Tommy boy est là, pis des Italiens gentils qui entendent un Américain beugler au fond du bassin (d'au moins trois mètres de profond, j'te jure ils ont bien failli se noyer) d'une fontaine « Help me, help me » aussi. (Moi j'ai vu le Grand Bleu, et je sais qu'on dit « Aiuto, aiuto » - Big Blue, les gars, ça vous dit rien ? Non pas Betty Blue... pfff rien à voir...). Et voilà.

Ce qui est top à Rome, c'est que les flics (les carabinieri, oué), ils roulent en Alfa Romeo super sport rouges. Hé ouais, si on veut attraper les méchants criminels qui roulent en Vespa, ça prend au moins ça.

Pis ni une, ni deux, si un pur inconnu leur parle en anglais, ils répondent aussi sec en anglais et obéissent à ses ordres. J'aimerais bien voir ça chez nous. (« Hein ? Kesski dit lui ? Vous pouvez répéter, m'sieur ? Ouère iz Braillane ? No, yes, euh... merde comment on dit « Qu'est-ce kesski veut » déjà ? »)

Bon au final, le truc des illuminati, c'était histoire de trouver un fil conducteur. Mais en fait on s'en tape, hein.

Le vieux mec en rouge qui est sauvé est élu pape, Tommy boy et l'Italienne assistent à sa présentation au public, mais il vient même pas les remercier, dire « Han trop cool, les gars, merci, hein, j'ai bien cru que j'allais y passer ». Non, non, un hochement de tête et hop l'affaire est fête. Nonméjtejure, les papes, c'est plus ce que c'était.

FIN

Ah non, j'ai oublié un truc marrant (ou pas). En attendant que le nouveau pape soit élu, on nous montre une foule de plus en plus dense se rassembler sur la place Saint Pierre. Et alors, figure-toi, ami lecteur, qu'il y en a qui portent des drapeaux, genre supporters de foot venus acclamer leur champion. Et là on en voit qui se tapent dessus parce que les autres ils portent le drapeau d'un autre papisable. Bref. On nous l'avait caché lors de l'élection de Bi 16, les cathos, c'est rien que des hooligans. Ça dénonce, dans ce film, grave.

Moi ce que je me demande après tout ça, c'est si l'Italienne a recollé la page déchirée avec du scotch, ou pas.

14 commentaires:

  1. Parfaite description miss. Moi tout le long dans les archives et le restant du film faut dire... Comment la scientifique, aussi italienne soit-elle, connait-elle autant l'histoire catho. Nonmaiseuhoh... Pleins de détails pas simples.

    Mais bon, cé p't'être just moi là...

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  2. Yay!! Prem's sur Miss DaisyB !
    Mais c'est parce qu'elle bosse pour le Vatican, voyons. Genre ils doivent demander sur le CV ou tre toute autre compétence :
    - Doit savoir parler couramment le latin
    - Doit tout savoir de l'histoire de l'Église
    - Etc., etc.
    Sinon : au poteau!
    Hin hin

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  3. Ah ouais... Bordel, j'en ai manqué des bouts, ça doit être le moment ou je roupillais *ahem*...

    Siteuplé lapide moi pas... Je vais aller à la confèsse drette là. ;)

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  4. Je sais pas ce qu'on va faire de toi DaisyB. T'es à deux doigts de l'excommunication, toé, tsé!

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  5. pas vu le premier, ni fini le premier livre. donc, pour ne pas gâcher mon plaisir au cas où je serais pogner à écouter le film en avion, je vais m'abstenir de lire le texte au complet. Mais, j'ai quand même pigé quelques phrases au hazard pour me donner.... comme dire... l'essence du texte. Et j'en rigole encore!!
    Bravo! Ça va pt me redonner le goût de continuer le miens.

    P.s.: À quand la critique de Star Truk?

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  6. Euh... Non. Start Truck... pas le goût...
    J'attends d'avoir vu le dernier Sam Raimy pour une prochaine chronique !

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  7. he ben ca donne envie de le voir ce film... et hop à la trape...

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  8. Je me suis sacrifiée pour vous, Chocolate Lover!

    Formika, vous zicite ! Gloire au net :-)

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  9. ouaip!! mais bon pas tres pratik ce blog,retient pas les coordonnées!!pfff

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  10. Mmmm il faut que je me plonge dans le html Mâ'me

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  11. Bonjour Dame Julie !

    Je fais du coucou en coup de vent, hein, je suis au travaillement, je reviendre plus tard faire la rigolette !

    Et MaZelTouffe pour votre suculant Blog à vous.

    Bien à vous,

    R.B.

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  12. Chuuuut Baronne, je suis ici sous mon nom de scène : La Blablah !
    Merci de m'avoir rejointe ici, je suis toute échaudée dedans le cœur...

    Formika, je cherche, je cherche, mais ne trouve pas... mais je n'abandonnerai point, foi de Blablah !

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