9 juil. 2009

C'est un truc entre amiral et pape




Oui, je sais, je ne fais que dans le cinéma easy listening et autres blockbusters. C'est que j'ai besoin de distractions, que veux-tu.

Bon, j'ai toujours eu un faible pour les Monthy Python, les Robins des bois, et les films à l'humour décalé (très décalés comme Bernie, ou un peu pourris selon certains, mais hilarants pour moi, comme La tour Montparnasse infernale). De un. Du coup un film qui allie l'absurdité des Monthy Python à une belle brochette de doux dingues comme Pef, Florence Foresti, Rufus, Pierre Richard, Isabelle Nanty, Omar Sy, Raymond Bouchard... ça avait de quoi me tenter. De deux.

Alors c'est certain qu'il y a toujours une prise de risque énooorme dans ce genre de pari, celui d'une soirée merdique à se demander pourquoi déjà, on a fait ce choix et comment rattraper ça avant le dodo de la nuit qui sera sûrement rongé par le désespoir, si on n'y remédie pas vite (d'où l'intérêt de toujours prévoir un plan B au cas où - je me garde donc toujours religieusement This Is Spinal Tap sous le coude).

Là, c'était juste bon. Pierre-François Martin-Laval a mis de la tendresse et plein d'absurdité dans cette comédie franchouillarde comme on les aime, teintée d'humour British aux accents québécois. Du grand n'importe quoi, quoi.

On commence par une introduction Month Pythonienne de Terry Jones (la maman de Brian dans La vie de Brian), qui s'ensuit d'une aventure marrante aux allures de Pushing Daisies qui aurait vu le jour en Grand-Bretagne et non aux ÉU d'A, avec force couleurs saturées, fleurs et cul-cul-la-pralineries, une Florence Foresti à l'ouest et une dream-team déjantée sur une île paumée aux larges de la côte bretonne (ou grande-bretonne, on ne le saura pas vraiment).

Elle se compose du roi Cyril-John (bon, pas bien longtemps), de son conseiller, William-Fernand, ainsi que de Jean-Peter (prononcer Jean-Pétère), Paméla-Giselle, Non-Imposable et Christine, un homme.

Ils vivent tous sur l'île de la Trahison, dont l'hymne est : "Trahir, trahir, telle est notre passion, trahir, trahir, dans la démission, tous ensemble, nous te trahirons".

On a droit à une mise en océan, aussi appelée "emerrement" à coup de pied, crachats et dos tournés, une cabine téléphonique britannique soumise à la marée, des toasts portés en détournant les yeux. Bref, du grand n'importe quoi. Et j'aime ça.

Leurs attirails n'ont rien à envier au Holy Grail desdits Month Python, et leurs valeurs, non plus.

En tout cas, je me suis gondolée comme une baleine toute seule devant mon écran, c'est plutôt une bonne chose.

FIN

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